jeudi 15 octobre 2015

Thomas LEGRAND ( France inter ) nous éclaire de sa grande sagesse...


"Débats à gauche sur les violences à Air France... par franceinter

Pas si grand que ça notre Legrand matinal sur ce coup là.
Chaque jours ouvré, la radio publique, France Inter, ici, nous délivre invariablement la messe libérale de Dominique Seux, après, le prêche consensuel du révérend Thomas Legrand.
 Quelqu'un de censé pourrait objecter que, dans une matinale de la radio publique, donc d'un service public, on  ne puisse pas donner la parole dans la dite matinale, à des opinions différentes, c'est fort de café et bien non?
A France inter on s'en fout...toute la semaine, on les supporte et pour Thomas ça fait un bail!
L'idéologie dominante, celle de la classe dominante doit être répétée, martelée sans cesse, sur la radio de  service public, à l'identique comme dans les média privés, vous savez ceux très, très objectifs qui appartiennent tous à de grands capitaines d'industrie et comme nous le savons ces média ont bien besoin du relai de la puissance publique.

Pour D.SEUX,  pas de problème, on est pas dupe, c'est clairement affiché, il revendique la couleur de son camp.
Ne l'a-t-on  pas entendu, à l'antenne, la semaine dernière, dans son édito du 8 octobre  disant ceci, l’émotion dans la voix :
« C’est un sondage réalisé par la Sofres pour les Journées de l’économie, une manifestation qui aura lieu à Lyon dans quelques jours. Que dit ce sondage -vous allez voir- surprenant et passionnant ? Ceci. Plus des trois quarts des Français (77%) sont favorables à ce que l’on allège les règles qui encadrent l’activité économique par exemple le droit du travail, fiscal ou de l’environnement. Et ceci encore. 60% disent oui à la libéralisation de l’économie avec la privatisation de services publics ou l'ouverture à la concurrence. Je suis journaliste économique depuis plus de vingt ans, je n’ai jamais vu des résultats aussi nets. Alors, on peut apprécier ou pas ces résultats, ils sont là. Certes, il faut se méfier des sondages, mais d’autres vont dans le même sens, sur le temps de travail on l’a vu la semaine dernière. Bref, il se passe quelque chose. »
Les Français étaient devenus majoritairement favorable à l'économie libérale, et cela m’avait échappé.
Ah! qu'il ait pu de son vivant entendre ça, quelle joie!" dit-il dans le micro.
Pour Legrand Thomas, c'est plus sournois, le genre pas de Droite ni de Gauche, il faut donc le lire comme l'écouter attentivement, dans son propos, sur l’Affaire de la chemise à AirFrance ce mercredi 14 octobre, matin.
Notre éditorialiste commence par poser le tableau.
Constatant, une " division" à gauche qui s'exprime largement à propos des "violences" de la semaine dernière à AirFrance et maintenant à propos de l'interpellation des salariés. Notre éditorialiste commente :
- à sa gôche ceux "qui condamnent sans équivoques, une violence injustifiable"
- et à la gauche de la gôche ceux qui "soutiennent les employés qui ont molesté...etc"
Il ne doute pas, un seul instant que le même débat puisse au même moment partager des gens, des salariés des cadres, des patrons,etc, qui ne sont pas de gauche ou qui votent FN ou Sarkozy ou Bayrou, et qu'ils soient, eux aussi divisées , non, ce n'est pensable, à Droite ou à son extrême, on est forcément du côté des patrons.
Ce qui l'intéresse, c'est vraiment le débat à Gauche. Entre ceux qui respectent le Droit et ceux qui soutiennent les opprimés sur leur lieu de travail contre ce  même Droit qui, oublie t-il de préciser,  n'est pas fait pour eux ou alors pas appliqué de la même façon, suivant si vous êtes puissant ou misérable!
Au comble de l'ignominie notre prêcheur hebdomadaire affirme qu'on peut opposer à ceux qui justifient à gauche, la "violence" à l’encontre de la direction d'AirFrance contre le Droit, parce qu'une violence, encore plus dommageable leur est faite, celle d'être licencié, de devenir un futur chômeur et de le rester durablement, qu'on peut donc opposer, les arguments de l'autre gôche, "réformiste" celle là et qui objecterait qu'après tout « la violence du chômage en France est aussi due à ceux qui refusent l'assouplissement du droit du Travail, pour que les chômeurs puissent retrouver un emploi. »
 Ben voyons, les salariés et leurs représentant sont  maso voire, un peu cons sur les bords.
Voilà tout est dit, l'argument de  chaqu'un des camps, est pertinent. Legrand-Ponce-Pilate - de la matinale s'en lave les mains.
 Sauf, vous l’avez remarqué, qu'au passage il nous glisse  subliminalement que plus de flexibilité dans le Droit du travail créeraient plus d'emplois ( MACRON sort de ce corps! ) Asséné, comme un axiome mathématique, car c'est une évidence que,tous le  monde sait.
D’ailleurs c'est démontré comme il ne le dit pas mais qu’il pense si fort que je l’ai cru entendre, qu’en France, à gauche en particulier, le courant non- réformiste est trop con pour ne pas s'en apercevoir. Glissant au passage que le dialogue social est en "régression" en France. Ah bon parce que ce dialogue a vraiment existé?
 Bien que jeune retraité, j’ai dû louper un épisode.
Après tout, c'est bien connu, nous semble suggérer Thomas que partout où la flexibilité du Travail est totale c'est le plein emplois qui est la règle,  il n'y a plus, ou trés peu, de chômeurs et le recul de la pauvreté y est manifeste, en tous cas là oú elle est appliquée.
Il suffit de regarder autour de nous, hors de France pour voir qu'il en est ainsi, combien c'est vrai!  N'est çe pas?
En réalité c'est le contraire, mais le Père Thomas n'est pas à une contre vérité prés et d'ailleurs qui pourrait la  lui contester, là d’où il parle, parmi les quelques millions d'auditeurs qui écoutent machinalement la voix du poste, quelques uns peuvent penser qu’il a peut être raison le gugus puisqu’il le dit à la radio.
Père Thomas oublie de préciser à ses millions d'auditeurs  matinaux, qu'en matière de Travail c'est la Liberté qui opprime et le Droit qui libère.
 Non, il n'oublie pas, c'est juste pas sa croyance.
"Malheurs, en France, aux modérés, aux compréhensifs aux partisans de la concorde vigilante" nous dit l'apôtre du réformisme, n'hésitant pas à appeler Victor Hugo à sa rescousse, pas celui des Misérables' mais le Victor Hugo, battu aux législatives de 1872, après qu'il ait "condamné "  la commune, et malgré qu'il ait " dénonçait la répression versaillaise..." déplore Père Legrand Thomas pour illustrer son propos.
Oh! peuple ingrat.
Le révérend Legrand oublie de préciser, là encore que le parlementaire Hugo de 1871 sortant d'un frugal dîner mondain ( Paris était assiégé ) pouvait écrire sur son carnet ( Choses vues)
" mon dîner me hante et me harcèle,
     j'ai mangé du cheval et je songe à la selle"
Pendant que le bon peuple, lui, ne mangeait rien ou, alors en guise d’ extra du rat crevé!
Sacré Thomas! Continue à nous prendre pour des cons!

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