samedi 29 juin 2013

Une autre vision de l'affaire Tapie- Crédit Lyonnais:

Quand les médias, en particulier Médiapart et Le Monde s'emploient à travestir et jouent à fond le fibre populiste
"Tous pourri..." sauf eux bien sur!

Les faits : 

En décembre 1992, la SDBO filiale du Crédit Lyonnais et la société en nom collectif BTF tête du groupe B.Tapie signe un mémorendum «  dont la finalite est la restructuration du groupe Tapie, notamment par la cession de sa participation dans Adidas »
A cette date le soutient du CL dans les affaires Tapie s'est fait sans faille depuis plus de 15 ans jusqu'à cette date ou Tapie mandate la SDBO pour Vendre Adidas.

Pourtant, en ce début 90 la situation patrimoniale de la famille Tapie ne pose pas trop de problèmes au CL, puisque Tapie et son partenaire bancaire son sur le point d'acheter le groupe Adidas. Le montant du tour de table s'élève à 1?6 millions de francs.
Une autre fable que les médias véhiculent depuis longtemps est celle selon laquelle B.Tapie ne sort aucun argent de sa poche...

Tout lui aurait été prêté. Il a mis en réalité quelques millions de francs dans BFT Gmbh la structure allemande nécessaire pour finaliser le montage (cf-vente actifs TF1 par exemple cf- sa déclaration in enquête parlementaire 2011) Mais, cela ne devrait étonné personne car c'est ainsi que procédé la Banque nationalisée elle l'a fait avec MM Arnault, avec Pinault avec Bolloré avec Naori et bien d'autres. Donc pas de passe droit pour Tapie, pas plus qu'un autre. Il obtient un prêt syndiqué pour les 1,6 Mds de francs nécessaire à l'achat, pas gratuitement ( taux à 14%) remboursable en deux tranches:
600 million en 91 et... 1milliards en 92. Le crédit Lyonnais prêtant 250 millions, d'autres banques sont autour de la table.
On peut s'interroger sur un remboursement aussi court ( est-ce que cela arrangeait peut être une partie, les deux ? L'une des parties avait peut être une idée derrière la tête ? Est-ce un obligation du tour de table ?) L'équipe de B.Tapie construit un business plan ambitieux, qui comme nous le verront portera ses fruits. On dira qu'il se donne avec son partenaire les moyens de son ambition.
Adidas en 91 et surtout en 92 fait de mauvais résultats mais pas inquiétant comme tout industriel averti et ayant à conduire un plan d'affaire de ce type pourrait le confirmer il faut d'abord résoudre ses points faibles, ce qui coûte de l'argent avant de s'appuyer sur ses points forts. Par ailleur Tapie a expliqué que « ses partenaires » financiers notamment les banques allemandes avaient demandé la cession d'actifs industriel du groupe ce qui fut fait et qui explique la perte de CA . Adidas réalisera un gain encourageant en 93 et un autre beaucoup plus substantiel en 94. De l' aveu même de R.L Dreyfus ce plan porte ses fruits et il est conduit par des gens compétent ( Mme Beaux collaboratrice de Tapie) 
Seul point noir, Tapie à du mal à rembourser le second prêt celui d'un milliards de francs. Il a remboursé le premier, le Crédit Lyonnais s'en arrange...
Fin 1992 Tapie veut ou doit vendre Adidas? Il veut faire de la Politique et Mitterand lui demande de ne plus être "dans les affaires" s'il choisit d'être ministre.
 Son Groupe hors ADidas connait des difficultés de son coté le CL lui aussi sur la sellette ( affaire MGM) est sous surveillance, fini la fiesta et la gabegie pour lui, l. Dans le même temps, les banques allemandes exigent une recapitalisation. Une augmentation de Capital de BFT Gmbh est réalisée, B.Tapie cède une partie de ses parts qui passent de 80% à 55%Il ne peut pas suivre l'augmentation.
Notons que non seulement le CL ne s'inquiéte pas du non remboursement de la 2éme tranche du prêt. Il en prend acte mais participe à l'augmentation de capital et même « demande » à ses partenaires institutionnels d'en faire autant ( dixit M. Peyrelevade lors de l'enquête parlementaire: Peyrelevade est alors PDG de l'UAP dont l'une des filiales est dans le tour de table intial)
En cette fin 92 Tapie donne mandat à la SDBO de vendre Adidas avec une date limite et un prix ( au moins) 2,085 milliards de francs
Fevrier 93. le CL « vend l'affaire » 
Mais  avant d'aller plus loin, il est intéressant de s’arrêter à cet instant et de regarder les options pour le CL.
Ici deux hypothèse de travail sont possibles pour le Crédit Lyonnais ( en fait ses filiales SDBO et Clinvest  sont à la manoeuvre )
  • 1 - le CL se contente en honnête « partenaires » de trouver un acquéreur à un bon prix, comme le demande son mandat. Certitude à cette époque, début 93 et même en fin 92 le CL pense que le juste prix devrait être le prix qu'il propose à M.Dreyfuss, un ou deux mois auparavant et que ce dernier acceptera car il pense que c'est un bon prix, comme il le dit dans sa lettre au médiateur, M. Burgelin,  sa lettre du 8 mars 2005. Le CL vend, alors à ce prix et donne sa part à Tapie, puis basta, il ne s'occupe de plus de rien dans Adidas et continue de s'assurer des bonnes fins des clauses du mémorandum signé avec son mandant BTF, monter une holding financière dans laquelle il s'engage à participer après la réalisation des actifs de BTF.
  • 2 - Le CL qui connait la situation de Tapie flaire la bonne affaire et quand bien même ( ou parce que) la banque est au bord de la déconfiture, comme le scorpion de la fable qui voulait traverser le fleuve à dos d’âne, les bonnes habitudes étant difficiles à perdre, il envisage une scénario plus que douteux qui ne respecterait pas ni la « Loyauté , ni les exigences de contrepartie qu'exige la déontologie de son mandat) Il sent qu'il y a, là, un bon coup à jouer et qu'il peut faire beaucoup mieux. Il sait que l'affaire Adidas et en train de se redresser et que le travail de l'équipe à Tapie est en train de porter ses fruits ( comme en conviendra Dreyfus). L'affaire se redresse et en deux ou trois ans, elle pourrait même, par exemple, faire son entrer en Bourse et là... « jackpot ». La plus value qui en découlerait, devrait « exploser » La Banque ne peut pas faire l'opération elle même. Elle aurait, soit dit en passant,  pu poursuivre l'aventure avec Tapie jusqu'à la vente à Dreyfus pour  le prix estimé de 4,4 millions dès 93, mais elle aurait du alors partager la plus value dégagée avec B.Tapie. En c'est temps difficile c'est la totalité de la plus value qui l’intéresse. Qu'a cela ne tienne, la Banque montera l'affaire comme elle le souhaite en catimini et hors des règles déontologiques, dans les conditions qu'elle souhaite optimale pour elle.

Bien sur, on le sait, c'est la seconde solution que choisit, le CL. Il pète les plombs, Il « vend » l'affaire aux conditions minimum demandées par Tapie, mais en réalité il se la vend à lui même, ce qui constituera un non respect d'exigence de « Loyauté » envers son mandant et un manquement à son devoir de contrepartie, comme le constatera et le condamnera la cour d'Appel, la cour de cassation et le tribunal arbitral ! Il faut le préciser car M. Mauduit dans Médiapart, si prompt à qualifier Tapie de tricheur et de menteur, ne l'a jamais écrit dans ses articles.
Pour ce faire, Le CL réalise un Tour de table avec les anciens partenaires « institutionnels » du premier tour et, il fait intervenir deux fonds « offshore » qui roulent pour lui et R.L.Dreyfus, contacté quelques mois plus tôt en sera le capitaine d'industrie espéré et souhaité.
Le CL «  bon prince » avance alors l'argent à tout le monde ! Il porte l'opération comme avoura plus tard M.Peyrelevade, nommé à la tête de la Banque. RL.Dreyfus, la pièce maitresse, a déjà un « ami » dans la place, plus précisément dans Clinvest, elle aussi filiale du CL et partie dans le mandat de vente, il s'agit d'un certain M. Filho, cadre dirigeant de la Banque (lequel rentrera plus tard comme administrateur dans Adidas) On peut penser que Dreyfuss a certainement des informations de première main sur Adidas et son avenir. Il flaire la bonne affaire car, on le sait, il faut impérativement un capitaine d'industrie à la barre dans le tour de table. Sa Société RICSA,immatriculée en Belgique, créée pour l'occasion apporte 15 % du tour de table, soit 300 millions francs, « apporte » est un euphémisme, car la somme lui a généreusement été prété pour l'occasion par le CL, à un taux anecdotique, 0,5 %, même la FED à l'époque ne faisait pas mieux ! Comparé aux 14 % du prêt fait à Tapie lors du premier achat, c'est un cadeau ! Et contrairement à Tapie lui ne met aucun argent de sa poche. Idem pour les 2 sociétés « ofshore ».
Autre information à connaître en arrière plan des accords entre Dreyfus et le Crédit Lyonnais,lors de la levée de l'option d'achat il sera prévu un partage de la plus value réalisée, 2/3 de la plus value future réalisée pour le CL et 1/3 pour M.Dreyfus.
 En échange Dreyfuss obtient l'assurance de pouvoir acheter à échéance 1994 la Totalité des parts du Capital d'Adidas détenus par le Lyonnais, les institutionnels et les deux sociétés offshore, là aussi le crédit lyonnais prêtera l'argent dans sa totalité pour réaliser cette opération.
En fait, le véritable deal est le suivant :
Adidas devra rapidement entrer en Bourse afin de pouvoir réaliser une plus value conséquente, le plus tôt serait le mieux, une échéance est donnée, ce sera fin 1995. Pour ce faire R.L.Dreyfus devra d'abord acheter les parts des autres actionnaires du tour de table, comme nous venons de le voir. Le CL lui demandera de réaliser l'option en achetant toutes les parts pour une capitalisation de 4,4 milliards de Francs pour la valeur d'Adidas.
Pour Dreyfuss c'est un coût de 3,8 miliiards de Francs que le CL, comme il s'était engagé, lui préte à des conditions normale, à taux fixe 6 %, cet argent permet à R.L Dreyfuss de rembourser les 300 millions initialement prêtées, en échange il exige et obtiendra une répartition de la plus value qui sera réalisé lors de l'introduction en Bourse, qui rappelons est la condition nécessaire pour la réalisation du jackpot espéré. L'opération ne peut plus se faire sans lui, le CL obtiendra 25 % de la plus value qui résulterait de l'introduction. En fait on ne connaîtra jamais la plus value réelle réalisée par le Crédit Lyonnais. Selon pour le petit monde du « milieu des affaires » nécessairement et par définition bien informés, cela aura été « le meilleur coup du Lyonnais » de son histoire ! On ne connaîtra peut être jamais, la plus value réelle réalisée mais sûr il y en certaines personnes qui savent, dont M.Peyrelevade ! On parle d'un plus value entre 1,6 milliards de francs à 2 Mds de francs pour Le CL. Dont au moins 1,2 Mds de francs lors de l'intro en bourse ce que confirmera M.Dreyfuss.
Il est clair et contrairement à ce qu'affirme Médiapart que le dindon de la farce c'est plutot B. Tapie.
Pour que l'affaire ait pu se réaliser dans ces conditions le CL a dans cette affaire, menti, soit par omission soit par manque de Loyauté envers son mandant et qu'il a caché à ce dernier sa stratégie. Car après tout le même montage aurait pu être fait avec B.Tapie aux commandes, ça a été dit sans Dreyfuss. C'est la Banque qui porte financiérement l'opération jusqu'au bout. En réalité ce n'était pas tout a fait pareil pour le CL car Tapie en temps qu'inventeur de l'affaire » et détenteur de 55% des parts d'Adidas aurait exigé sa part c'est à dire au moins la moitié des plus value à réaliser! 
Contrairement à ce qu'affirme depuis le début de cette affaire le CL et le CDR (la structure de defeasance mis en place par l’État) en entretenant deux mensonges des plus grossiers. L'un qui consiste à déclarer que Adidas est en cette fin 92 au bord de la faillite la thèse de M. Mauduit aussi et l'autre dire à qui veut l'entendre que les affaires de la société en nom collectif Tapie étaient en déconfiture. Si tel avait été le cas ont fait remarquer tout les juristes qui se sont penchés sur l'affaire, le CL aurait pu être condamné pour soutient abusif et impliqué dans la déconfiture de la famille Tapie.
La Cour d'appel de Paris dans ces attendus du jugement du 30/09/2005 avait fait remarquer sur l'état d'Adidas que : « sans que les qualités de Robert Louis-Dreyfus soient diminuées, le redressement avait été initié sous Tapie de façon active et déterminée » Ce qu'également avait par ailleurs laissé entendre, M. Henri Filho, cadre dirigeant du CL et rappelons le, ami de Dreyfuss, lors de son audition par un collége d'experts auprés du Tribunal de commerce où il a reconnait que Tapie avait enrayé la chute des ventes et commencé la délocalisation.
La procédure pour Banqueroute instruite par E.Joly juge d'instruction chargé de l'affaire ( dont Laurent Mauduit  in Médiapart produit un rapport d'expert dans son article poour démontrer que Tapie n'a pas été spolié) se terminera en 2001 par un non lieu partiel sur BTF mais pas sur GBT. Ce qu'oublient de dire là encore les Médias ! La procédure au pénal est terminée, le civil peut poursuivre, on connait la suite...Les juges ont considéré que la procédure de liquidation pour le moins prématuréee engagéé par M. Peyrelevade ne tenait pas en compte la valeur potentielle réelle d'Adidas dans les actifs de la famille Tapie.
Mais revenons au début de l'affaire, entre 1992 et 1993, M. Haberer est encore le patron du Lyonnais, certes pour peu de temps encore et la Holding de tête des sociétes Tapie est toujours là, gérée par la SDBO, pas d'état de cessation de paiement signalé par les uns ou les autres.
En réalité les véritables ennuis de Tapie commence avec l'arrivée à la tête de la Banque de M. Peyrelevade. Certes ce dernier n'est pas responsable du montage fait avant son arrivée de la vente d'Adidas. Mais il est en situation bien placé, pour connaître, se faire expliquer et comprendre toutes les subtilités du montage de la vente d'Adidas et surtout le deal avec Dreyfuss. C'est lui qui va précipiter en ce début 94 la « déconfiture » de Tapie, lui , qui comme il l'affirmera à la commission parlementaire, plus tard «  ne comprend pas pourquoi la Banque sous son prédécesseur n'à pas procéder au nantissement des actifs du Groupe Tapie » Il choisit le pretexte de l'absence dans les délais d'un document d'évaluation des biens patrimoniaux mobiliers de la famille Tapie pour déclencher la procédure de déconfiture. En deux mois la chose est faites, ce qui étonnera Mme E. Joly qui n'a jamais vu, a t-elle affirmé, pareille diligence pour mettre une affaire, de la taille du groupe Tapie, en liquidation!
A ce stade, début 94, que peut on dire : Tapie est en faillite, sa situation n'est pas enviable, il a des ennuis avec la justice et surtout il ne peut pas « ester » en justice, le pénal doit statuer sur sa situation, ce sera chose faite 7 ans plus tard. avec la décision d'E.Joly.
Pendant ce temps, Adidas lui va bien, il réalisera même 500 0000 millions de DM de bénéfice. L'opération de débloquage de l'option d'achat par Dreyfuss se présente bien. Et sur l'affaire Tapie si la déconfiture devait se confirmer, il y a gros à parier que le CL récupérera bien quelques choses. Tutti va benne, pour son nouveau dirigeant, M.Peyrelevade. Ce dernier veut apparaitre comme le « chevalier blanc » soucieux des intérêts de la Banque encore publique et donc des intérêts des contribuables. On verra plus loin qu'il n'en est pas toujours ainsi.
On peut légitimement se poser un certain nombre de question à ce stade :
Pourquoi les conditions du portage par le Crédit Lyonnais pour la vente d'Adidas au moment où elle se réalise, donc avant la vente, n'est pas connu par B.Tapie? Notamment l'option de rachat à 4,4 milliards de francs ?
Ce montant fixé en 1992 avant la Vente, ne doit-il pas être considéré comme le juste «  prix » au moment de la réalisation de cette vente ? Tapie était-il en droit d'en connaître les modalités? Les détails ? Pourquoi, enfin la déconfiture ? On rappelle que certes le Groupe Tapie est endetté mais si le Crédit Lyonnais avait vendu Adidas pour le compte de Tapie au prix affiché de 4,4 milliards de francs constatons qu'il n'y aurait pas eu d'affaire Tapie, encore moins d'arbitrage « bidon » ni de pseudo affaire d'Etat ?
Nos fins limiers de Médiapart, Laurent Mauduit en tête pourraient, enfin faire du vrai journalisme d'investigation en répondant à ces questions et en nous révélant LA VERITE.
Au lieu de ça, Médiapart depuis le début de cette affaire se fait l'écho des thèses de MM Bayrou, Peyrelevade et Courson, sans apporter un élément nouveau à toutes ces questions, le journal se contente de produire partiellement des documents de la procédure.
C'est d'autant plus étonnant que Médiapart, on le sait, a la prétention de « laver plus blanc que blanc » et qu'il ne se soit pas interessé au véritable SCANDALE d 'ETAT que constitue dans son ensemble Le sauvetage du Lyonnais qui aura couté au total plus de 20 milliards d'euros aux contribuables. Les fins limiers que recèlent Médiapart auraient pu se mettre au travail? Etait ce parce qu'il considère que c'est moins important que l'affaire Tapie ? Pourtant entre 403 millions d'euros d'un coté et 20 Milliards d'euros de l'autre, il n'y a pas photos ! 
 Certes avec Tapie et les conditions de l'arbitrage, au passage, Médiapart pense tenir de quoi se faire du politique et pourquoi pas même Nicolas Sarkozy avec cette histoire d'arbitrage.
On peut cependant avoir une autre lecture de cet Arbitrage. 
Le Politique assume enfin, ses responsabilités,  et au plus haut de l’État, il juge que cette « gabegie » a assez duré, il décide d'y mettre fin justement par un arbitrage, le CDR sait faire, il en a déjà fait au moins quatre, avant celui là. Rappelons que la procédure, civile et pénale de cette affaire dure depuis 1994 et qu'en 2007 au moment de prendre la décision de « faire un arbitrage » pour mettre un terme, l 'Etat est placé devant le dilemme suivant : Continuer la procédure judiciaire, elle a déjà couté plus de 20 millions d'euros à l'Etat et au moins autant à Tapie. Depenser encore d'avantage pour au moins 10 ans de procédure, avec à la sortie le risque pour l'Etat que la justice décide encore une fois de plus de donner raison à Tapie avec un double risque encore, celui de « coûter » d'avantage que les 200 millions d'euros que réclame Tapie au moment où il fait la demande d'arbitrage. Car repartir devant la cours d'Appel en cette année 2007, la valeur d'Adidas devra être évaluée à la date du jugement, soit plus de 32 milliards d'euros! Autre risque  que l’État ne doit pas négligé, il pourrait être attaqué par Tapie et les liquidateurs pour une procédure judiciaire extrémement longue après saisine de la cours de justice européenne ( on en serait alors à 25 ans de procédure !)et pourrait être condamné.
L'Etat, de mon vue ayant pesé le pour et le contre a pris la responsabilité qui est la sienne. Tapie a t-il été « avantagé » ?
 Rappelons que si le crédit Lyonnais avait acheté Adidas au prix qu'il avait estimé être le bon en 1992 (celui de l'option qu'il signe avec Dreyfuss, quelques jours avant la vente soit 4,4 milliards de francs) Il n'y aurait pas eu d'affaire. Tapie aurait empoché les 2 milliards de francs de l'époque, qu'il lui reviennait au lieu d'1 milliard. La différence 1 milliard qu'il ne recevra pas en cette année de 1993 représente en euros 2007 ni plus ni moins que 190 millions d'euros à comparer aux exigences de Tapie dans l'arbitrage.
Quand au préjudice moral qui aura fait coulé beaucoup d'encre. 
Certains  jugent anormal, c'était même ma première réaction, le montant de 45 millions d'euros, versés aux époux Tapie ! A torts ou à raisons il n'y a pas de lois en la matière fixant ce qui est décent ou indécent ( Il en faudrait certainement une) notons cependant que le jugement arbitral fait remarquer qu'il ne retient pas les demandes des liquidateurs et de Tapie sur le soutiens abusif et sur la rupture abusive de crédits  Bien que justifiés, il les estime en partie être prises en compte dans le montant du préjudice moral.
 Ainsi le tribunal arbitral aurait pu donner 1 millions au titre de préjudice moral et retenir 44 millions sur les deux chefs de soutien abusif et de rupture abusive de crédit. Le trio arbitral préférant marquer le préjudice moral et  faire condamner l’État en montrant qu'il ne peut pas faire n'importe quoi parce que c'est l'Etat .

Enfin pour terminer et en dehors de l'affaire Tapie.
On serait en droit de s'étonner entre les choix de M. Peyrelevade en cette année 1994. Il met précipitamment Tapie en faillite avec les conséquence que l'on connait et le 27 octobre 1994, notre chevalier blanc de la Banque, le sieur Peyrelevade, présente devant son conseil d'administration le rachat des 25% que détient la Banque dans la holding de tête du groupe Pinault, La financière Pinault, 25 % qu'elle avait acquis cher, très cher, 2 ans auparavant en payant une surprime de plus de 40% pour plus de 200 millions d'euros. Pour ce faire Peyrelevade utilise les mêmes ficelles que ses prédécesseurs, il prête l'argent à Pinault et ce dernier remboursera en actions de sa société Artemis autre holding patrimoniale du groupe, on s'interrogera longtemps  encore sur la finalité de l'opération autre que celle d'enrichir encore plus Pinault, l'ami de Chirac. 
Cette histoire est contée magnifiquement dans le bouquin de d' Olivier Toscer «  Argent public, fortunes privées » (in Folio Documents ) Et c'est franchement plus instructif que la contine pour citoyen irresponsables qu'essayent de nous faire avaler les médias sur cette affaire.

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