il
est bon de préciser avant de commencer quelques définitions.
Selon
l'Insee :
Les
microentreprises
sont
des entreprises qui, d'une part occupent moins de 10 personnes,
d'autre part ont un chiffre d'affaires annuel ou un total de bilan
n'excédant pas 2 millions d'euros
Les
petites et moyennes
entreprises (PME) sont des entreprises qui, d'une part
occupent moins de 250 personnes, d'autre part ont un chiffre
d'affaires annuel n'excédant pas 50 millions d'euros ou un total
debilan n'excédant pas 43 millions d'euros.
Les
entreprises de taille
intermédiaire (ETI) sont des entreprises qui
n'appartiennent pas à la catégorie des PME et qui d'une part
occupent moins de 5 000 personnes, d'autre part ont un chiffre
d'affaires annuel n'excédant pas 1 500 millions d'euros ou un total
de
bilan
n'excédant pas 2 000 millions d'euros.
Les
grandes entreprises
sont des entreprises
qui ne sont pas classées dans les catégories précédentes.
Il
y avait en France en 2010: 3
081 792 entreprises
au sens de l'Insee réparties comme dans le tableau ci dessous :
démythifier
le rôle de l'entrepreneur qui créé des richesses et des emplois
il est bon de s'attarder sur ce tableau, mais avant d'aller plus
loin :
Petit
rappel il y avait en
2010 un peu plus de 26
259 500 emplois en
France, 23 792 000
emplois salariés (dont
7 609 500
dans la fonction publique, l'Etat est de loin le plus gros employeurs
de salariés dans ce pays avec 32% des emplois salariès) et 2
467 500 emplois non
salariés.
La
lecture de ce tableau est assez explicite :
Les
microentreprises :
Elles représentent 95,5
% des entreprises en
France, elles emploient en moyenne un peu moins d'un salarié par
unité ( parmi elles près de la moitié sont des autoentepreneurs)
Elles n'occupent que 10,7%
des emplois salariés de ce pays
Les
PME
elles sont au nombre de135 823 entreprises (
les Pme : plus de
10 salariés et moins de 250) occupent un peu plus de 3 500 000
salariés soit 15 %
des emplois salariés.
Les Entreprise
de Tailles
Intermédiaires ( ETI
) au nombre de
4623 soit 0,15%
de l'ensemble qui emploient 12,2%
des emplois salariés français. La structure de groupe domine
clairement seules 10% d'entre elles sont constituées d'une unité
juridique
A
l'autre extrémité 229
Grandes Entreprises (
0,007% de l'ensemble) occupent un peu plus de 4 millions de salariés
soit 17,1%
des effectifs salariés français. Elles sont toutes organisées en
« Groupe » les 2/3 sont françaises et emploient 82% des
salariés des GE les 18% restant le sont par des groupes étrangers.
Ainsi
donc un peu moins de 0,015% des entreprises de ce pays
Précisément 4622+229 = 4852
entreprises, soit 0,16% de l'ensemble, emploient 29,3%
du total des emplois salariés du pays ou encore 53%
des emplois privés !
Récapitulons :
l'Etat comptabilise 32 %
des emplois salariés
- les GE, les ETI et les PME représentent moins de 4,5 % des entreprises en France comptent 44,3% des emplois salariés. Elles réalisent près de 75% de la Valeur ajoutée ( hors agriculture, secteurs public et financiers)
- 95,5% des entreprises les microentreprises comptent 10,7 % des emplois salariés
Cette
concentration est tout aussi visible dans le secteur industriel, fer
de lance de toute économie :
Pour
ce qui concerne l'industrie un peu moins de 212 900
entreprises ( 7% de l'ensemble) emploient un peu plus de 3 300 000
salariés ! Soit 13,9% des emplois salariés du pays.
- 71 groupes classées comme GE emploient 1 127 990 salariés. Soit 34% des emplois industriels. 100% de ces entreprises, exportent près de 33% de leur CA !
- 1551 goupes classés en ETI emploient 1 062 500 soit 32% des emplois industriels , 94% d'entre elles exportent 30% de leur CA
- 25 823 Pme emploient 828 690 salariés, soit 25% des salariés de l'industrie, dont 57% exporte près de 24,5% de leur CA
L'industrie
dans sa totalité réalise 65% des exportations françaises en
valeurs. Les GE et les ETI industrielles( 1622
groupes) réalisent à elles seules près de 60% !
Donc
1622 groupes, soit 0,8 % des entreprises industrielles
emploient 66% des salaries de l'industrie et réalisent 60%
des exportations françaises!
Comme
on le voit le secteur industriel est fortement concentrés. Il est
presque certains que la plupart de ces 1622 entreprises sont cotées
sur un marché boursier et dont on peut penser à quelle logique
financière elles fonctionnent !
Cette
concentration relativise le matraquage sur la compétitivité des
entreprises qu'on balance à longueur de débat sur le sujet. Si il
faut chercher des responsables d'une quelconque faiblesse
compétitive, on sait où les trouver!
Nous
sommes loin du mythe de l'entrepreneur qui créé les richesses et
les emplois !
Le
Rapport Gallois, le MEDEF, les « pigeons » comme le
Gouvernement, nous
rabachent que 3 millions d'entreprises et autant d'entrepreneurs
sont à « choyer » pour qu'ils ne perdent pas confiance
et puissent continuer à donner de la « croissance » à
notre beau pays !
Récemment
sur le plateau de « Mots croisés » Geoffroy
Roux de Bézieux
PDG
du groupe Omer Télécom ( Virgin mobile) candidat à la Présidence
du MEDEF, mais aussi entre autre co-fondateur du FCPR ISAI, éructait
à l'encontre de Ph.Poutou que le probléme en France c'était que
2,7 millions d'Entreprises « crevaient » la bouche
ouverte et que les 40 entreprises du cac 40, elles, ne représentaient
rien ! Même M.Calvi, le monsieur Loyal de l'émission en rajoutait une couche, en
affirmant que « la
1ère Entreprise de France ce sont les Pme !
En
fait tout ce discours, dont la fonction principale et de cacher la réalité et nous présenter ces millions de petites entreprises qui
souffrent et qui croulent sous le poids des prélèvement obligatoires
imposé par un Etat trop dispendieux, est en réalité un discours idéologique
pour masquer la vrai raison de ce lobbying intensif exercé par ces quelques milliers
d'entreprises constituées en Groupe pour moitié français et pour
l'autres moitié étrangers afin d' optimaliser le rendement des
actions. Le discours dominant est de se plaindre que ces millions d'entreprises
n'ont pas de marges suffisantes pour investir ou créer des emplois, coût du travail et prélévements obligent. Alors qu' en réalité elles en trouvent pour distribuer des dividendes,
comme le montre ce graphique.
Alors
que parallèlement on dénonce le déclin (cf- rapport Gallois) de la
compétitivité des entreprises françaises, depuis le début des
années 2000 on s’aperçoit également que pendant cette période
les dividendes ont augmenté de 300% !
Il est assez curieux de remarquer que leurs dirigeants, au moins en ce qui concerne leur 10 meilleurs salaires on arrive à une quarantaine de mille de personnes au sommet de l'échelle des revenus, les 1/10000 décile supérieur) qui ont bénéficié sous Sarkozy du Bouclier fiscal et qui continuent à bénéficier des niches fiscales qui "planquent" leur "fric" aujourd'hui dans les paradis fiscaux. Ils placent une grande partie de ce "magot" en obligations en dettes souveraines, dont des obligations françaises, pour faire fructifier leurs "avoirs" sans risques en ces temps de crise! On comprend alors leur satisfactions à l'annonce du maintien de l'exonération sur les plus valus de cessions immobilières! Et on comprend mieux la satisfaction de M.Geoffroy Roux de Bézieux, Fondateur d'un Fonds commun de placement ISAI.
La vrai question est de se demander est-ce normal que ces entreprises ne prennent pas leur responsabilité en ne se comportent pas comme des entreprises citoyennes qui favoriseraient l'emploi des jeunes dans leurs accès à un premier job par exemple ou encore qui s’acquitteraient d'un juste impôts qui n'est que le juste prix à payer par ces entreprises pour l'usage des infrastructures dont elles "usent" et abusent dans ce pays.
Non les "pigeons " ne sont pas ceux qui s'en réclament, mais tous les petits contribuables...


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