dimanche 15 juin 2008

Pourquoi Sarko, peut faire la pluie et le beau temps à TF1?

On savait que notre bling bling Président, ne manquait pas une occasion de faire remarquer à son (ou ses) interlocuteur(s) que pour être Président, il avait consenti d'énormes sacrifices, mais pour s'empresser de corriger aussi tôt:
« après... il serait encore plus riche ».
Sachant qu'il dit ce qu'il fait et qu'il fait ce qu'il dit, on peut le croire.
Il s'en était confié pendant la campagne dans un entretien avec le philosophe Michel Onfray, puis après son élection, il l'avait confirmé à Ségolène Royal et puis récemment, ne l'a t-il pas confirmé, à nouveau, au directeur de Mariane convié à échanger quelques idées à l'Élysée.
Il l'avait aussi, spectaculairement confessé, on s'en souvient,devant un parterre de séminaristes, lors de sa visite au Vatican, en avouant:
"je mesure les sacrifices que représente une vie tout entière consacrée au service de Dieu et des autres[...] Sachez que nous avons au moins une chose en commun: c'est la vocation[...] Je comprends les sacrifices que vous faites pour répondre à votre vocation parce que moi même je sais ceux que j'ai fait pour réaliser la mienne. "

Dieu, pas celui du Livre mais celui des Capitalistes, il l'a rencontré sur son chemin. Qu'il prenne la figure de M. Desmarais, ou bien celui d'Albert Frêre, son acolyte, ou encore celle de Bouygues.
N'a t-il pas déclaré, notre Président à propos de « son ami » Paul Desmarais,
"Si je suis aujourd’hui président, je le dois en partie aux conseils, à l’amitié et à la fidélité de Paul Desmarais."
Cela se passait à l'Élysée lors de la remise de la grande croix de la Légion d'honneur, à ce Canadien self made man, propriétaire du groupe Power Corporation. Parait-il qu'il ne sont qu'une soixantaine à avoir cette breloque, normal donc que Dieu en ait une!
Paul Desmarais gère plus de 265 milliards d' €uros d'actifs, dans le Monde et possède certainement l'une des plus grosse fortune du continent américain.
"Un homme m’a invité au Québec dans sa famille. Nous marchions de longues heures en forêt, et il me disait: il faut que tu t’accroches, tu vas y arriver, il faut que nous bâtissions une stratégie pour toi."
lit-on dans l'évangile selon saint Sarkozy.
La stratégie fut gagnante, Desmarais se devait, bien sur, d'être au Fouquet's le soir du 6 mai pour arroser ça, et il aurait fait encore mieux, c'est lui, parait-il qui aurait ramassé l'addition...
L'autre visage du Dieu- Capitaliste, révélé à Sarkozy, c'est celui de Martin Bouygues.
Cécilia, l'ex de Sarkosy, parlant de Bouygues, disait
« Celui là, il tient une place à part, il vient avant tout les autres... »

Pourquoi? Allez savoir? Ce dont on est à peu près sur c'est que Sarkosy et Bouygues son copain-copain et presque parent même puisque Bouygues est le parrain du fiston. Une amitié de plus de 20ans. Ce dont on est sur, c'est que Nicolas Sarkozy a bossé pour lui, c'était l'un des avocats d'affaires de Bouygues, en 1998 pour régler, à l'amiable, le différent avec Bolloré qui voulait prendre le contrôle de sa société.
Pas étonnant, si l'on retrouve Bouygues, plus tard, sur le dossier Alstom quand Sarkozy revient aux affaires...
Petit retour en arrière:
Alstom, jusqu'au début des années 2000 était une entreprise parfaitement rentable. Un management Anglo-français catastrophique, des fusions- acquisitions maladroites, des Capitaux propres très diminués par une distribution abusive de dividendes en 2001( environ 500millions d'€ entre Marconi et Alcatel) avant l'introduction en Bourse, des pertes et des impayés consécutif à la fusion désastreuse avec ABB, font que ça fait beaucoup même pour une « belle affaire » Bref, Alstom se voit, sous la pression des banques partenaires, à partir de 2003, obligé de faire du chantage à l'État pour sauver le groupe et les emplois du dépôt de Bilan.
C'est le gouvernement Raffarin et son Ministre des finances Francis Mer qui s'y attèle, avant que Sarkozy qui remplace Francis Mer, s'en occupe à son tour.
Quand Sarkozy arrive, le plan de sauvetage mis en place par Mer est, dans ses grandes lignes, déjà pas mal engagé. L'UE avec son commissaire, M. Monti, et l'État français se mettent petit à petit d'accord sur les modalités, les suppressions d'emplois sont affinées, les engagement financiers garanties par l'état, confirmés, et l'État mettra donc la main à la poche, pour « sauver » les banquiers bien imprudents.
Sarkozy, arrive, il apporte sa touche finale au plan initial: Alstom doit dégraisser ( 10 % du CA en cessions d'actifs, les chantiers de l'Atlantique en feront les frais. Alstom devra se recentrer sur ces activités de base, l'Energie et le Transport. La participation de l'État dans le capital d'Alstom sera plus élevée que prévue, près de 700 millions d'€, au lieu de 500.
L'État s'engageant à revendre ses parts dans le Capital d'ici 4 ans.
Sarkozy avait déjà sa petite idée...
« ça pourrait bien intéresser un ami »

Aussitôt pensé aussitôt fait, deux ans après, Chirac alors Président, refile les parts de l'État d'Alstom, à Bouygues sans appel d'offre, en catimini, sur les conseil « judicieux » de son ministre des finances, Nicolas Sarkozy, himself.
C'est l'heure de gloire pour Sarko, il a sauvé Alstom et il a fait faire à l'État, une plus valus de 1, 3 milliards.Il en fera des gorges chaudes pendant la campagne pour la Présidence.
Sauf que Bouygues, aujourd'hui deux ans après avoir payé 2millards ces actions, elles en valent plus du double! Si l'État avait attendu le terme du délai de 4 ans imposé par l'UE , il aurait fait près de 3 milliards de plus valus, mais il y avait certainement urgence, connue des seuls Bouygues et Sarkosy.. .
Au final le groupe de son ami contrôle désormais Alstom avec 30% du capital, et pour un groupe moribond Alstom réalise 17 Mds € de CA et 850 millions € de profits! Le cours de l'action se porte bien, merci!
Mais l'urgence ne s'arrête pas là, voilà Sarkozy, des son élection, très « occupé » par 2 grands desseins ( peut-être que ses Dieux lui ont parlé ?) la fusion GDF- SUEZ et la privatisation du fleuron nucléaire français « AREVA » .
Là, on joue serré, la future fusion SUEZ/GDF générera un groupe qui va peser plus de 80 milliards €, de CA et près de 5 milliards de profits, bien sur l'État à travers GDF conservera une part significative dans le Capital de la nouvelle entité, mais les vrais patrons, ceux qui auront le pouvoir de répartition des profits, je vous le donne en mille, vous avez deviné? Et oui, c'est ...M.M Désmarais et Frêre, les clones de Dieu révélé à Sarkosy qui sont les principaux actionnaires de SUEZ et demain dans la nouvelle entité c'est eux encore qui feront la pluie et le beau temps et auront le véritable pouvoir, le pouvoir de répartition des profits. C'était déjà le cas pour, TOTAL, LAFARGE et PERNOD RICARD!
La vente du fleuron nucléaire, AREVA, ce n'est pas non plus une surprise. Elle se fera certainement à Bouygues à travers Alstom. On attend le montage final, mon petit doigt me dit que l'État va comme d'habitude, se faire spolier, on parle d'une valorisation de 20 milliards pour chacune des deux sociétés alors qu'Aréva qui a déjà engrangé plus de 40 milliards de commandes en 2007, vaut certainement plus que ça, mais on a l'habitude (on a déjà vu le film avec le montage, Lagardère -Aérospaciale lors de la création d'EADS)
AREVA-ALSTOM ce sera un groupe pesant près de 40 milliards de CA et 2 Mds de profits qui va voir le jour et il pèsera encore bien plus dans les prochaines années, le marché mondial du nucléaire devrait doubler d'ici 2030!
Revenons au groupe SUEZ. Il a pour actionnaire principal, la holding GBL appartenant à MM Desmarais et Frêre qui contrôle 9, 4 % du Capital, les autres principaux actionnaires sont le Crédit Agricole 3,3% du Capital, la caisse des dépots et consignations ( l'État français) avec 2, 7% et AREVA 2,1 % ( coucou, revoilà Bouygues) le reste des actions est dilué, 74,4 % des actions sont dans le public à travers les marchés financiers.
Voilà donc le Trinité chère à Sarkozy réuni dans SUEZ/GDF [Desmarais - Frêre à travers GBL et Bouygues via AREVA] siégeant dans le conseil d'administration du futur monstre on pourra y dire la messe et se répartir les profits! Merci Monsieur le Président...
Croyez vous que ce soit fini? Eh bien non, car AREVA possède des parts significatives dans une autre société, SAFRAN , une très belle entreprise Française (qui pour la petite histoire est dirigé par Francis Mer et qui vend ses radars routiers, ceux la même qui nous « hold uppent » à l'État qui compte en acheter encore beaucoup) SAFRAN, c'est 10 Mds de CA et 0,4 Mds de profits! Actuellement cette société a un Capital réparti entre l'État français 30%, AREVA 7,38% et la BNP 1,7 % le reste dilué dans le public. AREVA privatisée, devinez qui va gouverner? Bouygues, bien sur! Je vois que vous suivez...
Enfin « last but not least », on retrouvera, après ses opérations, nos trois protagonistes, Desmarais, Frêre et Bouygues également dans...TOTAL, oui le groupe pétrolier, dont le Capital, lui aussi très dilué, a déjà pour principal actionnaire le Groupe Bruxelles Lambert ( nos amis, Desmarais et Frêre) avec 3,9% du capital, mais derrière on trouve avec 0,3% du Capital, AREVA( donc Bouygues) là on plaisante plus TOTAL c'est 116 Mds de CA et 12 Mds de profits.
Alors on se dit que ces messieurs on bien fait de « miser » sur leur poulain Sarkozy. Et ce dernier le leur rend bien. On comprend mieux que les « sacrifices » consentis par notre monarque-Président pour être là où il est, seront « largement » récompensés au Paradis de la Finance.
On imagine très bien Sarkozy, après 2012, « honoré » par une place dans un ou plusieurs conseils d'administration des sociétés de ses Dieux vénérés, notre ex Président pourra alors se « gaver »de dividendes, de stocks- options, et autres jetons de présence sans oublier bien sur une rémunération de Star, comme il se doit.
Mais, pour le moment notre Président VRP est à la tache, il doit parcourir la planète (paraît qu'il aurait, déjà vendu, en une année pour 50 milliards de contrats! Bien entendu pour le plus grand bénéfice des sociétés que l'on vient de citer et de leurs principaux actionnaires, MM.Desmarais, Frêre et Bouygues. Ah oui, désolé de vous décevoir, vous pensiez que c'était pour la France?
Alors bien sur, notre HyperPrésident, peut en attendant faire « joujou » avec TF1, nommer les directeurs, changer les journalistes du 20 h. Mais, notre médiatique président, ne perd pas de vue que TF1, le bijou de la branche « Télécom – Média » du groupe de son ami Bouygues n'est pas très bien, la faute à la TNT et à la baisse des recettes publicitaires qui plombent les perspectives d'avenir.
Alors , Sarkozy décide: la télé publique ne sera plus financée par la pub ( près de 350 millions d' € pour TF1 de recettes publicitaires supplémentaires à venir) la bourse applaudit!
Cerise sur le gateau, on autorisera une 2ème coupure publicitaire sur les films ( 350 millions de plus de recettes futures) ouf! La future mariée TF1 sera plus belle à vendre quand Bouygues devra piocher dans sa tirelire pour le casse du siècle – AREVA-
Heureusement qu'on peut compter sur ses amis dans ce milieu! Comme dans le vrai d'ailleurs, celui de Francis Ford Coppola, vous voyez?

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